Comment faire face au casse-tête du recrutement en cette période de confinement, comment retrouver des candidats ou plus simplement trouver pour les « volontaires » à l’intérim. Circumflex se penche à travers cet entretien sur ces questions, avec en ligne de mire la question sous-jacente de la reprise et de ses conditions de mise marche.
Interview de Sandrine BREDILLET, Agence ALP’EMPLOI – Décines (69) https://www.alpemploi.fr/
CIRCUMFLEX : Pouvez-vous en préambule nous présenter ALP’EMPLOI et vos activités ?
Sandrine BREDILLET : ALP’EMPLOI est une marque du Groupe Atoll, réseau d’agences spécialisé dans le recrutement en intérim, CDD et CDI depuis plus de 30 ans.
Notre réseau multimarque s’étend sur le Quart Sud Est de la France et compte près de 40 agences de proximité ; nous accompagnons nos clients sur leurs enjeux RH dans tous les secteurs d’activité : industrie, logistique, BTP, tertiaire, distribution…
Chaque année, plus de 2000 entreprises nous font confiance, plus de 3000 salariés intérimaires travaillent avec nous et plus de 500 personnes sont recrutées en CDI par notre biais.
CIRCUMFLEX : Comment faites-vous face à la situation que peuvent vivre aujourd’hui les entreprises comme les chercheurs d’emploi dans un contexte comme celui que nous vivons actuellement ?
Sandrine BREDILLET : Nous devons faire face à une situation il est vrai inédite.
Quel soutien pouvions-nous mettre en place pour nos intérimaires en poste ou en arrêt d’activité ? C’est la question que nous nous sommes tout de suite posés.
Notre premier réflexe a été de mener simultanément deux actions indissociables : prendre des nouvelles de nos intérimaires sur leur situation et garder le plus possible contact avec eux et appeler l’ensemble de nos partenaires et anciens clients afin de connaître leurs besoins immédiats comme à moyen terme. Soit préparer avec eux ce que l’on appelle la reprise.
CIRCUMFLEX : N’est-ce pas pour vous plus que jamais qu’un casse-tête ou voyez-vous une opportunité à la crise que nous traversons ?
Sandrine BREDILLET : Je dirai que nous vivons les deux.
Nous devons assurer un plan de continuité d’activité pour garantir à nos intérimaires un suivi de leur dossier tout en respectant les consignes de sécurité.
Le côté positif est que plus que jamais, notre métier, ce qui est d’ailleurs l’ADN de notre réseau ALP’EMPLOI, est de privilégier la relation humaine tant avec nos clients, qui ont parfois eux aussi ce besoin d’être conseillés, écoutés et donc rassurés sur leur avenir et les choix à effectuer qu’avec nos intérimaires.
Notre travail actuel est d’identifier les besoins du marché, comme principalement la grande distribution et l’agroalimentaire en général qui, ne faisaient pas forcément partie de notre « portefeuille ».
L’opportunité de cette crise est de nous obliger à réfléchir différemment sur l’orientation de notre activité, notre méthodologie de travail. Quels services pouvons-nous offrir à nos intérimaires comme à nos clients pour les accompagner dans cette période compliquée.
Ce qui nous sera aussi utile, j’en suis sûre, pour l’après crise.
Cette crise sera je pense pour notre réseau de réaffirmer aussi bien à nos clients qu’à nos intérimaires que l’humain reste la condition centrale de toute relation.
Car tout acteur avec qui nous allons avoir une relation est à terme un futur partenaire.